Violence quotidienne

Autor:  Tibo
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– Sur les murs
– Dans la rue
– Partout
– Ça suintait


(« C'est bien simple, on aurait dit que tout nos sens étaient prisonniers de fauteurs de trouble inconscients »)

– Ça dégoulinait
– Ça sortait de nos yeux
– Ça s'incrustait dans nos cerveaux
– N'importe où

(« Des perceptions brutes, elles s'imposaient pour dominer nos corps et nos limites. »)


On raconte que, à l'époque dite historique où se déroulait ces violences quotidiennes et massives, quelques troubadours anachroniques, armés de couleurs et de chants, auraient commencé un mouvement d'insurrection et de libération, devenu depuis célèbre sous le nom du mouvement des 936 pinceaux. C'est cette insurrection qui aurait été à l'origine de la révolution qui instaura la fédération des communes colorées. Mais de nombreuses voix au sein du conseil supérieur des sciences humaines tiennent à rappeler que le mouvement des 936 pinceaux n'a surement jamais eu lieu, et que cette théorie tiendrait plus du mythe civilisationnel qu'autre chose.


– Ça polluait tout
– Ça contrôlait tout
– C'était le nerf de la guerre
– C'était partout

(« Même ceux qui se croyaient immunisés en subissait les effets, cela semblait plus fort que nous. »)