Au tribunal de l'amour
Par un matin de bel été je fus conduit
Présume innocent aux assises de l’amour
On me reprochait à tord d’avoir éconduit
Mon bien aimé que j’aime sans contre-jour
La salle était bondée de ces âmes inquiètes
Par ce procès des sentiments du révolté
Le cœur présidait à la cérémonie toute quiète
L’esprit et l’âme furent accesseurs de l’iniquité
Le cœur paré se sa belle hermine se saigna
De sa voix pour appeler dignement l’accusé
Vous êtes attachant, humble et pas scélérat
On vous accuse de ne plus aimer, quel méfait !
Aux noms de toutes les âmes de l’éternité
S’enquit la haine « Accusé tu ne cesses d’oublier
Ton aimée ; Tu ne lui procures plus ces baisers
Dont elle à besoin pour survivre à jamais rassurée’
Pour votre défense dit le cœur que répondez-vous
Ce sont des mensonges, je l’aime, je l’aime tant
Chaque jour que me donne la vie je suis saoul
Et je divague dans des myriades de caresses d’amant
Quand le jour ferme les yeux et éteint ses lumières
Je me jette l’esprit nu et lui remet mon plus beau corps
Je deviens otage de toutes ses envies et de ses folles prières
Je ne cesse de lui procurer les bonheurs toujours et encore
Je lui susurre tant et tant de mots jolis au coucher de son âme
L’enduis de mes parfums, comme jamais un astre sacré…
Et au voile de mon apaisement je la bénis quand elle se pâme
Monsieur le cœur je ne puis plus, écoutez ma raison bafouée
Les neuf âmes se retirèrent en présence du grand coeur
Ce dernier posa les questions d’usage pour le délibéré
Cet amant est t’il sage, aime t’il suffisamment sa bien aimée
Doit-on le condamner à l’amour, quelle peine lui imposer
Les âmes acceptèrent que notre amant aimait vraiment
Mais qu’il pourrait à l’avenir encore être plus aimant
Avec de pures circonstances atténuantes il le condamne
À aimer encore plus pour la durée de l’incalculable éternité.
L’amant fut heureux de cette peine il sourit à la vie
Il retourna au cachot de l’amour, ce bien bel amour
Peine suprême pour un cœur si rebelle mais attendri
De vouloir, encore et toujours aimer jusqu’à à la mort
☼₣€
Présume innocent aux assises de l’amour
On me reprochait à tord d’avoir éconduit
Mon bien aimé que j’aime sans contre-jour
La salle était bondée de ces âmes inquiètes
Par ce procès des sentiments du révolté
Le cœur présidait à la cérémonie toute quiète
L’esprit et l’âme furent accesseurs de l’iniquité
Le cœur paré se sa belle hermine se saigna
De sa voix pour appeler dignement l’accusé
Vous êtes attachant, humble et pas scélérat
On vous accuse de ne plus aimer, quel méfait !
Aux noms de toutes les âmes de l’éternité
S’enquit la haine « Accusé tu ne cesses d’oublier
Ton aimée ; Tu ne lui procures plus ces baisers
Dont elle à besoin pour survivre à jamais rassurée’
Pour votre défense dit le cœur que répondez-vous
Ce sont des mensonges, je l’aime, je l’aime tant
Chaque jour que me donne la vie je suis saoul
Et je divague dans des myriades de caresses d’amant
Quand le jour ferme les yeux et éteint ses lumières
Je me jette l’esprit nu et lui remet mon plus beau corps
Je deviens otage de toutes ses envies et de ses folles prières
Je ne cesse de lui procurer les bonheurs toujours et encore
Je lui susurre tant et tant de mots jolis au coucher de son âme
L’enduis de mes parfums, comme jamais un astre sacré…
Et au voile de mon apaisement je la bénis quand elle se pâme
Monsieur le cœur je ne puis plus, écoutez ma raison bafouée
Les neuf âmes se retirèrent en présence du grand coeur
Ce dernier posa les questions d’usage pour le délibéré
Cet amant est t’il sage, aime t’il suffisamment sa bien aimée
Doit-on le condamner à l’amour, quelle peine lui imposer
Les âmes acceptèrent que notre amant aimait vraiment
Mais qu’il pourrait à l’avenir encore être plus aimant
Avec de pures circonstances atténuantes il le condamne
À aimer encore plus pour la durée de l’incalculable éternité.
L’amant fut heureux de cette peine il sourit à la vie
Il retourna au cachot de l’amour, ce bien bel amour
Peine suprême pour un cœur si rebelle mais attendri
De vouloir, encore et toujours aimer jusqu’à à la mort
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