Ennui

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Écoutez les tambours qui remettent à rebours
L’envie de vivre, tout court.


Seule derrière sa fenêtre, elle observe l’être
Qui naît en elle.
Seule face à l’ennui, elle baptise le fruit
De ses amours.
Le printemps se porte en elle,
En fœtus se voit elle–même,
Et ressasse les chagrins
De son destin
De femme.
L’univers zinzolin, et bien orphelin
S’aplatit en elle,
Gargouille de ses tristesses
Mais quelle paresse
S’empare de son corps
Enflammé de récits qui s’émiettent
Au fond de son regard, et s’empare
Encore et toujours
De tous ses jours.
Hélas, elle ne casse,
Dans sa carapace,
Que les statues dures
Faites de ses sutures,
Et de ses Fleurs du mal…



Dina Sahyouni 4 avril 2010 à 15h00

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