aux trottoirs de Frimeville

ses promenades allongées
aux trottoirs de Frimeville
le trainent sans ménagement

sa fatigue sans illusion
étouffe aux creux du ventre
les exsudats de l’enthousiasme

les rages de dents font le sommet des convenances
tant il sait bien plier le tronc
souder sur le front la contrainte

le rêve de sa liberté s’élève en aura bénévole
et choit sans forme au pli des alvéoles

comme un docte bigot
soumis
aux lois perverses
il édifie l’horrible spasme
il érige la rage en reine
il fait son maître de l’orage


pierre-louis chapuis