Il y a des soirs

autor:  modepoete
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Il y a des soirs

Il y a des soirs, où le noir de la vie me fait peur
Alors je prends l’antidote la plus fameuse et je revis
Derrière mon poste de télévision, celui de la torpeur
Heureux de ces nouveaux instants polis et jolis
Je zappe ensorcelée les guignols du vingt heures

Le superman des justes causes, grand nez apparaît
Il n’a rien fait du mal que l’on dit, il promet la sincérité
N’a jamais volé ce qui ne peut être volé, il est le premier
Mais on ne pourra jamais être le premier pour le rattraper

Pauvre dadais d’un ingrat pays américain et son superviseur
Il aime jouer à la guerre des leurres pour ses erreurs
Les siens peignent des roses, fleurs perfides de la terreur
Lui tue ses soldats et leur donne une médaille d’horreur

Quatre sûrs socialistes se cachent honteux de tous les leurs
Et lolo voudrait ne pas les voir se lever blasphémateur
Pour t ne pas aller vers Hollande en impudique récupérateur
Il jure main gauche, celle de droite ne sera celle des resquilleurs

Esse pisse de cognasse, le robin des bois nouveau
Vient se défouler avec les millions du vil renouveau
Aides au bon kamikaze qui surgit des tristes caniveaux
Encrassés par les magnats malades de tous les maux

Sarko le justicier au grand couteau, viril intervient
«Vos papiers, où sont vos papiers, attend je reviens»
La police s’en méfie quand il joue et qu’il intervient
Il les tue d’un licenciement, ce n’est pas trop bien

Une bâche en lot c’est chaud, elle en colo ce n’est pas mieux
Elle se demande pourquoi le soleil des grands cieux
Qui est bon pour la santé, tue à petit feu nos vieux
Elle veut les envoyer en cure de prestige, adieux nos aïeux

C du sport, goal oui il arrête tout, sauf les belles conneries
Il raffole des jeux les plus stupides, de la fumisterie
C ‘est le meilleur guignol et le plus souvent j’en rie
Pourvu qu’il ne reste pas à la touche ce prochain lundi

Il y a tous ceux, les autres guignols que l’on oublie
Mais ils ont fait tant et tant d’exploit de jeux interdits
Qu’ils remontent sur la scène de mon placide dépit
Leur point commun d’être là, ils sont tous image de nantis

Le spectacle est terminé, on tire le rideau du spécialiste
De « ah tchao bonsoir », l’épouvantail grand journaliste
Qui nous extirpe de notre rêverie d’une saga intimiste
Où nous pensions, était-ce là les images du dur réalisme
C₣


Ps : regards sur les guignols de Canal+



 
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