Sous le figuier

author:  Le poète Parhal
5.0/5 | 1


Je suis sous notre figuier à l’entre branche plié

avec les oiseaux, on répète la pièce du jour levé,

le soleil chauffe, les mêmes petits tas de nuage.

Une coccinelle sur la feuille du framboisier

je te l’assure, je ne l’ai pas écrabouiller…

Le vent légèrement frais est trop agréable

pour que je puisse me mécontenter.

J’entends les carillons du vent,

je le garde en secret,

c’est la mélodie des petits diablotins.

Entre les branches

nous sommes dans le vent

Sur un divan au levant

au centre une pervenche

bête de somme qui brise le vent

Entre les branches

nous sommes dans le vent

son avalanche

éventre les sables mouvants

son avalanche

à l’épicentre du moulin à vent

Entre les branches

nous sommes dans le vent

ça flanche, ça flanche,

au centre de l’ardent cri strident

Entre les branches

nous sommes tous débordant

avec nos manches de savant

aux "cependant" étanches

Entre les branches

nous sommes dans le vent

sur un divan au levant

fraîcheurs des lueurs franches

entre les branches

l’oiseau se repose souvent.

Pour s’endormir au delà de l’infini

il traverse le triangle invisible de l’harmonie

ballet des hirondelles figure dans les nuages

les battements d’ailes des pigeons voyageurs

partagent les cadences du chant d’un corbeau.

Le chef d’orchestre a claqué sa baguette magique…

Je suis le seul à l’entendre,

je la préserve pour te la murmurer,

je te vois, cristalline, te rapprocher pour écouter…

Ton ombre épouse le creux de mon cou

mes mains s’agitent, je claque des doigts

pour accompagner l’interlude de ton cœur

ton aura pénètre le rêve de l’invisible.

Tu danses sur la mare aux nénuphars

les grenouilles coassent les premières aubades

les tritons sautillent comme des truites argentées

les longues nappes des grillons survolent

l’onde des bambous et roseaux érigés.

L’air se transforme en drap de satin

couverture de la silhouette blanche

reflets de mes yeux tout enluminés

Ce monde est simple et merveilleux

les cailloux deviennent des bijoux

la mer, la belle lueur de la pensée

la lune blanche au sommeil éveillé…

Tu flottes pour devenir la légèreté

dans cette belle nudité des méninges

tu nages dans des eaux éthérés

les cascades ne sont pas oubliées

Tu avales de l’air salé

tu bois de l’eau sucrée

tu goûtes au miel doux

pour mieux t’envoler

vers la bulle verte



chaque iris embrassent

les couleurs irisées.

Le vent s’est un peu calmé…

La douce musique m’endort

alors que je ne suis pas éveillé.

Entre les branches

je me suis promené.


baiser de nature

je veux que cela dure.....



Extrait de Nomade de Parhal
les mots qui m'entraînent...



 
 
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