Suspension détournée
Il y a un abîme entre nos voix, quelque chose qui creuse insidieusement nos poitrines et laisse nu, béant, une odeur d'hiver.
Abandonné dans la vérité d'un instant, il vit du temps suspendu.
Il plonge dans l'étreinte, s'oublie, comme pour mieux disparaître dans l'absence qui s'empare de lui.
Une absence pleine, un sursaut de vibrations qui éclatent partout sur son corps, une jouissance.
Il se fond dans l'autre et le plaisir ruisselle sur ses tempes.
Alors que la foi s'élevait de nos ventres, alors que palpitait un chronomètre sans aiguilles, alors que la vision se déployait contre le gris enivrant, alors même que / les inévitables vendeurs d'abîme essayaient encore de nous faire croire, croire en un Dieu qui existait ailleurs qu'en ce moment.
(et ce qu'on l'appelle Dieu, Argent, ou Gestion des Ressources Humaines)
Abandonné dans la vérité d'un instant, il vit du temps suspendu.
Il plonge dans l'étreinte, s'oublie, comme pour mieux disparaître dans l'absence qui s'empare de lui.
Une absence pleine, un sursaut de vibrations qui éclatent partout sur son corps, une jouissance.
Il se fond dans l'autre et le plaisir ruisselle sur ses tempes.
Alors que la foi s'élevait de nos ventres, alors que palpitait un chronomètre sans aiguilles, alors que la vision se déployait contre le gris enivrant, alors même que / les inévitables vendeurs d'abîme essayaient encore de nous faire croire, croire en un Dieu qui existait ailleurs qu'en ce moment.
(et ce qu'on l'appelle Dieu, Argent, ou Gestion des Ressources Humaines)
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