EX FETIDO PURUS

author:  Zaz Zetoun Mind
1.0/5 | 1


Ciel très seul. Peur de nuire. Étoile alertée.
Trois veines de la mort suintent en gouttelettes de sang. Relient les métastases stellaires du cosmos enflé aux gorges de la peur molle. Une forme de larmoiement stérile issu du goitre de la terreur. La nuit sans tain divinise le cul taré de sévices. Un cœur de poumons chante des louanges au regard perdu dans la turgescence du corps épris de son propre enfer. L’élu des chevauchées spasmodiques dans l’infinie contorsion nocturne de ses pupilles. Les visages tordus des ombres de cette chevelure de pierres changée en destin montent la garde jusqu’au dernier soupir, se régalent de la suppuration des plaies qui plaident coupables au tribunal du rire. Les forces s’amenuisent au son du rognement de l’os, par les cavités offertes au délire de l’instant saisi par l’amputation des trompes du temps.
Partage des cimetières.
La vermine grouille toujours aux portes de la mort lente. Elle acquiert valeur de métal précieux régulièrement plongée dans le réceptacle des passions inféodées. Anus de feu où brûlent les icônes du chaos, se consument les prières hivernales, s’enchevêtre la raison divisée. Gibier de potence, une nuit lointaine, j’ai pu entendre hoqueter son chien. Son écho me parvient encore comme un rappel au désastre.
Sur l’arête de la conscience le vertige s’empare de la pensée. Un couperet de lucidité tombe sur la langue du vide. Une autre façon de dire que le néant a mis bas. Ne serait-ce point le quotidien qui épuise ses dernières cartouches à la chasse aux neutrinos ?
L’urgence se perd dans le labyrinthe solaire des métallurgies buissonnières. Composant avec la caillasse, reconnaissant la strate comme sœur de sang, elle peut bien s’écouler, s’écouter, s’égoutter, elle ne sortira pas sans failles de cette hémorragie de têtes.
Ciel très bleu derrière les pertes. Misère criée.
La montagne à mal à la pierre. La gravitation perd la boule. Cataractes à la dérive. La terre fatiguée s’essouffle dans sa camisole de force, sa ceinture de chasteté. Se prenant pour le grand bouc, en un dernier sursaut, par une nuit d’avril, l’antéchrist, elle se défait de ses liens, engrosse la lune en robe de sainteté à coups de cornes répétés, faisant monter les eaux de l’océan primitif jusqu’à la cime du plus haut séquoia et tomber la neige du coucou sur le système pileux des escargots endormis. La lune blessée en son cœur se vide de ses entrailles, perdant sangs et eaux dans la nuit des menstrues. Écoulement malodorant, emportant sur son passage les pâles figures des rêves les plus fous. Pierre tendre en berne. Terreur en prime.
Pactiser avec la sève et le chant des oiseaux, éternuer quelques démons inférieurs sur l’autel cornu de l’eau sèche, célébrer d’insolites rituels dédiés aux vents des lies, afin que s’opère le grand œuvre apocalyptique. Ni lune ni lundi, la danse du vent sait.
Trois étoiles menteuses. Des morts comme en un champ de branches coupées. Un arbre en moins dans le ciel de l’hiver. L’écriture du temps disparaît dans la fumée d’un alphabet de cendres. Épicerie de l’épure. Cuir noué de restes bise le sens du dépit. Putride meute en rut creuse une gorge d’enfer dans le corps céleste de la matière prochaine, afin que s’écoulent librement les flots de flammes retenus au cœur des roches séminales, jusqu’au noir plus noir que le noir, en abomination à l’ignorant.
Les souffles des cimes restituent le centre unique dans le triangle du centre. Des nuées menaçantes comme les tumeurs malignes d’un ciel affamé de vitriol s’empare de la bouche du regard. Les angoisses se mirent dans l’eau salée des lacs lacrymaux. Finalement s’y noient, se résorbant en un stupide tourment intestinal. L’oiseau interne plane au gré des ondes cérébrales, offrant une vision du mensonge dépecé par les organes de la perception. Le rire fend le froid au sommet de l’euphorie. L’ivresse inverse. Au cœur de l’abîme, dans le battement et le déplacement. La remontée du blanc troupeau vers l’oratoire de la brume. L’habitude élevée au rang de chaos.
Tirée du crâne des morts, la quintessence du ciel visqueux. Mer clouée au lit, écoute l’or marteler le rire. Oracle-tortue, limace à louer. Tête maculée, le mouroir éclaté cire l’écume à tout antre tracé. Rite et rotule à la criée. La passe insensée impasse de la pensée.



 
 
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