Elle file jouer à la souris

author:  modepoete
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Sonne six heures je me lève
Je sors étourdi de ma chambre
Ils m’attendent c’est la trêve
Me miaulent pour m’entendre

Ils sont soucieux de leur faim
Et de leurs griffes font la fête
A mon pyjama pas trop serein
Pour ma peau qui crisse au vil fait

Ils n’apprécient pas les croquettes
Ils aiment les bons repas de choix
Et font la moue devant leur assiette
Garnis d’agneau et de petit pois

Comme le vent elle file jouer à la souris
Alizé c’est son nom de reine par défaut
Allongée, les oreilles dressées à l’envie
Pose de guerrière, là attend le proche assaut

Tremblote le leurre, il va souffrir le martyr
Coup de griffes acérés, d’ici il s’envole
Coup de pattes rageuses, là il soupire
Se retrouve entre des pattes qui le volent

La pauvre souris éventrée ne bouge plus
Délaissée pour un fil, ô jeu nouveau
Mon Alizée miaule de l’aide, pas de refus
Au bout de l’élastique je lâche le fringant ballot

Que de bonds, pour un objet chahutant
Tout y passe, la patte, les deux pattes
De ses dents mord la boule puis la relâche
Celle-ci rejoint tous les coins, s’affole, je m’épate

La voilà fatiguée, elle me miaule une caresse
Le ventre bien dégarni pour accueillir ma main
Elle me chante la comptine des ronrons, je paresse
Avec elle des moments de plaisirs enfantins

Suffit! Je la laisse rejoindre gros pataud
Son frère Mistral, l’autre brise bondissante
Tous deux se lèchent, se pourlèchent c’est beau
Dans la tendresse de belles caresses warrante

C’est leur heure de trouver le repos bienheureux
Mon lit, ce repaire au fond du couvre lit de laine
Là Ils attendent l’instant de l’ultime soutien pieux
Un petit bisou, preuve que mon cœur les aime.
☼₣€



 
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